Neulander est une énigme pour moi. Comment ces deux-là ont pu produire en 2004 un album miraculeux (pour moi, s’entend) et disparaitre de la scène, je ne me l’explique pas. Miraculeux à plus d’un titre : il est rare que j’ai autant écouté un disque et à chaque fois retrouvé les mêmes émotions ou encore d’autres. Et ce disque est difficile à classer, complexe, croisement de toutes sortes d’influences et pourtant sobre, simple et presque minimaliste. Survolé par une voix étrange et étrangère. (*)
Neulander c’est le groupe. On a juste les informations fournies par leur label Disko B ici et là. Et abondamment reprises partout.
Et une page MySpace.
Pour résumer, Neulander c’est l’association, pour un album, de Korinna Knoll, artiste graphiste et chanteuse d’origine autrichienne et de Adam Peters, anglais . Si la première semble pratiquement inconnue, le second est un musicien renommé, violoncelliste, compositeur et surtout arrangeur et instrumentiste pour des groupes anglais phares des années 80 : Echo and The Bunnymen, Souxie and The Banshees ou encore Lloyd Cole.
Il s’installe à New York ensuite, où il travaille sur des musiques de films et de séries TV. C’est là qu’il rencontre Korinna Knoll. Le couple, marié dans la vie, travaille ensemble sur le projet Neulander. Leurs premiers enregistrements ( CD 4 titres « Sex, God + Money ») en 2003 sont remarqués par le New York Times et la critique musicale. L’année suivante sort l’album 10 titres « Smoke + fire » et une tournée américaine puis européenne (Allemagne, Autriche) jusqu’en 2005.
Le couple quitte New York cette année-là pour s’installer en Californie à Joshua Tree dans le désert. Les motivation de Adam Peters : « »Nous avons voulu vivre au milieu de nulle part à proximité de quelque chose. Nous avons suffisamment visité de galeries d’art et avons été à suffisamment de concerts et je n’ai pas envie de voir ou d’entendre quoi que ce soit d’autre. Tout ce que je voulais faire était de travailler. » (source)
Sur la page MySpace on peut écouter deux morceaux inédits et voir deux photos : une de concert et une de leur jardin sans doute : un hamac, des cactus, un foyer éteint et un lapin en spectateur.
(*) qui n’est pas sans me faire penser à celle de Lætitia Sadier
la chanteuse de Stereolab.